I – LA PÉRIODE FOX / CHARLTON (1939-1965)

II – APPROPRIATION PAR DC COMICS (1986-1998)

III – PASSAGE DE FLAMBEAU (1994 – 2006)

IV – BLUE BEETLE : TROISIÈME GÉNÉRATION (2006 À NOS JOURS)


III – PASSAGE DE FLAMBEAU (1994 – 2006)

Ted Kord a connu jusqu’alors de beaux jours. Mais la politique éditoriale de DC Comics le considère au même titre que les autres personnages secondaires qui n’intéressent plus. A tort, car le personnage possédait de nombreux fans de son duo avec Booster Gold.

La seconde moitié des années 90 est moins fructueuse pour le personnage. Il se perd dans des récits peu intéressants, dont je n’ai sélectionnais qu’une partie. Blue Beetle apparaît dans la plupart des événements : Zero Hour et Millenium. Une mini-série est même consacré à ces héros oubliés de l’éditeur, intutulée The L.A.W. . Malgré une équipe créative qui laisse rêveur (Bob Layton et Dick Giordano), le récit, en plus d’avoir été un échec, n’a aucun autre intérêt qu’impliquer Ted Kord dans une aventure cosmique convenue.

1 – TENTER D’INCLURE LE PAYSAGE HÉROÏQUE

Showcase 94′ #2-4 (1994)

Les années 1990 ont vu naître diverses mini-séries focalisées sur des personnages secondaires. Et si les moyens n’étaient pas suffisants pour soutenir une mini-série, l’éditeur lançait un nouveau concept accueillant plusieurs histoires. Ainsi, DC Comics a créé Showcase.

blue beetle ted kord

Chaque année, Showcase était relancé au premier numéro, ce qui donnait Showcase 92′ puis 93′ et 94′. L’effet est vite retombé face à des histoires peu reluisantes. La plupart d’entre elles étaient assurées par des artistes de qualité (Howard PorterTim SaleChuck Dixon, Alan Grant) mais cela n’empêchait pas au format bien trop court d’entraver l’espace créatif.

Blue Beetle y eut une histoire divisée en trois parties à travers les numéros Showcase 94′ #2-4. Scénarisée par Bryan Augustyn et illustrée par Patrick Rolo, celle-ci se trouve être des moins originales. Rien du personnage ne le démarque, sinon ses gadgets et ses capacités. Malgré un contenu décevant, cette histoire très méconnue profite de deux qualités bien trop rares sur le personnage pour passer outre. Le storytelling moderne de Bryan Augustyn, et la qualité esthétique de cette aventure sont deux points forts qui en font une petite curiosité comme Showcase a su en accueillir bien d’autres.

Birds of Prey

C’est avec le début des années 2000 que Blue Beetle reprend du service, et engage un tournant décisif dans sa caractérisation, grâce notamment aux scénaristes Chuck Dixon et Gail SimoneChuck Dixon créé le concept des Birds of Prey. Le personnage est introduit à l’issue #15 comme un prétendant à Barbara. Alors que Nightwing s’en est éloigné et après les conséquences de Killing Joke, l’ancienne Batgirl devient OracleTed Kord est introduit comme un prétendant anonyme sous le pseudo Bumblebeeb , acronyme de Blue Beetle, et référence à l’univers de Transformers.

Chuck Dixon pensait développer une romance sur la durée en associant un super-héros qui n’est pas pris au sérieux, à une ancienne héroïne en quête de soi. Au fil du run de Dixon, les deux personnages se tournent autour. Mais plus qu’une romance, Chuck Dixon développe une réelle évolution chez le personnage. Barbara Gordon le pousse à remettre son costume et à redevenir le super-héros qu’il était. Leur histoire amène à une reconstruction mutuelle progressive.

Ted Kord est toujours gêné par le sérieux de la relation et l’engagement qu’elle comporte. Il désamorce à son insu ses occasions d’avouer ses sentiments. Nightwing le devance. Malgré un amour perdu, Ted reste un ami très proche de Barbara. Il répond par la suite à plusieurs de ses appels pour des missions périlleuses.

Birds of Prey est un titre qui a tenu un rôle majeur pour l’avenir du personnage de Ted Kord. Malgré une comparaison injuste avec le run de Gail SimoneChuck Dixon a su proposer un titre mêlant les éléments nécessaires à un récit grand public par son action et son humour.

Par ailleurs, si Gail Simone a su marquer le titre de son emprunte et révéler l’immense talent du dessinateur Ed Benes, elle a quelque peu rejeté le personnage de Ted Kord, et ne le faisait apparaître qu’en arrière-plan. Si ces aventures sont inédites en France (le magazine Birds of Prey publié en France ne contient que des One-Shot et quelques numéros), elles sont cependant en cours de réédition en VO sous format relié.

Numéros marquants :

  • Birds of Prey #15, 25, 39-41

Formerly Known as the Justice League (VO/VF) (2004)

Entre temps, l’appel de la nostalgie a frappé. Les auteurs de la Justice League International reviennent pour une mini-série centrée sur une énième réunion de l’équipe d’origine. Keith Giffen et J. M. Dematteis n’ont rien perdu de leur phrasé et Kevin Maguire a fait évoluer son style. Les blagues s’exécutent sans interruption, à travers une aventure folle. Le duo Booster Gold et Blue Beetle fonctionne toujours aussi bien, et forment le running gag du titre. L’intégralité est à retrouver en français dans le Justice League Saga Hors-Série #2.

A savoir, ce titre possède une suite, par les mêmes artistes à retrouver dans le Justice League Univers Hors-Série #1. Ce second récit est un peu plus équilibré et vacille entre instants tragiques et comiques avec brio. Il est recommandé d’avoir lu les premiers volumes de Justice League International pour comprendre certaines relations entre les personnages. Cependant, ces deux récits peuvent également être l’occasion de découvrir l’équipe et vous assure de passer un bon moment entrecoupés de bons fous rires.

2 – LE RÔLE DE SA VIE

Infinite Crisis (VO/VF) (2006)

Geoff Johns voulait une introduction divine pour son événement. Infinite Crisis était sa révélation ultime. Avec le numéro spécial Countdown to Infinite Crisis #1, l’éditeur et le scénariste partaient confiants. Le numéro était vendu à 0.99$ et offrait un numéro spécial, lançant la révélation de l’opération secrète de Maxwell Lord par Blue Beetle.

Cette introduction prend tout son sens et toute sa tonalité dramatique si vous avez lu Justice League International, mais peut également être un moyen de découvrir le personnage. Cette introduction fait état de son univers, de la perception qu’ont les autres personnages de lui, et surtout l’importance des valeurs qu’il défend. Infinite Crisis est également la première apparition du troisième Blue Beetle : Jaime Reyes. Qui plus est, Infinite Crisis est un événement incontournable pour toute personne intéressée par l’univers DC.

Booster Gold (VO) (2007)

booster gold blue beetle

Le rôle que tient Blue Beetle (Ted Kord) lors de Infinite Crisis se justifie dans les deux premiers arcs de Booster Gold par Geoff Johns également. Booster Gold se trouve très affecté par la perte de son meilleur ami et va tenter de corriger les drames majeurs en voyageant dans le temps. Le second arc le voit s’impliquer dans le sauvetage de son meilleur ami, avant de comprendre qu’il s’agissait autant d’une exécution que d’un sacrifice.

Contrairement à la majorité des recommandations faites sur internet, le rôle de Blue Beetle se limite pas à ces numéros. C’est également à travers ce titre que sont recensés les faits relatifs aux événements de Blackest Night et Brightest Day.

Lors de Blackest NightBooster Gold se retrouve forcé de se défendre contre le Black Lantern Blue Beetle. L’ensemble du titre est un hommage au héros disparu, et démontre la vacuité de l’existence de Booster Gold s’il n’est pas complété par son ami de toujours.

Numéros marquants :

  • Booster Gold #0-12, #One Million
  • Booster Gold #26-28
  • Booster Gold #39-40

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